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During my research about the Tremola pass road I found this article in French. Please use your preferred translator (for example PONS, Google, DeepL) to translate it. Or leave it in French.
LE PASSAGE DU SAINT-GOTHARD en voiturette automobile
I. Arraou, Ingénieur des Arts et Manufactures, 1901
Source:
I. Arraou, Ingénieur des Arts et Manufactures, 1901:
Le passage du Saint-Gothard en voiturette automobile.
In: Le Génie civil: Revue générale des industries françaises et étrangères. June 15, 1901, pages 111–113.
LE PASSAGE DU SAINT-GOTHARD en voiturette automobile
I. Arraou, Ingénieur des Arts et Manufactures, 1901
Comme il paraît certain même que nous ne trouverons pas davantage de l’essence avant d’atteindre l’Italie, nous remplissons quatre bidons de 10 litres que nous chargeons sur notre véhicule et qui nous serviront à passer le col du Saint-Gothard.
Nous atteignons Goeschenen, village suisse situé à 1109 mètres d’altitude, à l’entrée du grand tunnel. Il nous reste encore 1005 mètres à gravir pour franchir le col.
J’allège ma voiturette de tous les bagages qui l’encombrent et que j’expédie par chemin de fer à la frontière italienne où je les retrouverai. La voiturette avec nos bagages pèse environ 350 kilogr. Je la décharge ainsi d’environ 50 à 60 kilogrammes.
Je devrai même, au courant de notre voyage et suivant le profil de la route, la décharger encore du poids de nos personnes, comme nous le verrons plus loin.
La malchance veut qu’un brouillard intense nous enveloppe, au moment où nous allons entreprendre les passages les plus difficiles. Pour traverser le pont du Diable, je suis obligé d’arrêter la voiture et de la faire passer en la poussant; il n’est pas possible en effet d’apercevoir le pont à la distance de 5 mètres. Après Hospenthal le brouillard est si dense, qu’il devient extrêmement pénible d’avancer. Force nous est d’allumer une lanterne, l’un de nous la portant en avant de la voiture, pour donner l’orientation de la route.
Les rampes deviennent considérables. Le moteur pour les franchir est manifestement trop faible. Nous devons lui donner le secours de nos bras et pousser notre véhicule, que je dirige en marchant à côté, la main gauche sur la direction.
Il ne m’a pas été possible de savoir quelle est exactement la déclivité moyenne entre Hospenthal et le col du Saint-Gothard, n’ayant trouvé aucune carte en faisant mention.
Il y a lieu de remarquer que cette déclivité n’est pas uniforme, de même que sur les routes ordinaires.
Pour avoir une idée au moins approximative de la rampe en certaines parties du Saint-Gothard, j’ai fait l’expérience suivante avec ma voiturette.
Chargée du poids de quatre personnes, faisant ensemble un total de 240 kilogr., j’ai gravi à une allure fort raisonnable la rue de Màgdebourg, à Paris, pour laquelle le service de la voie publique indique la rampe de 14,5 %, sur les 40 premiers mètres.
Or la même voiturette, déchargée des 240 kilogr., n’a pu gravir le Saint-Gothard que grâce au concours que nous lui avons donné en la poussant vigoureusement et à une allure que je puis approximativement évaluer à 3 kilom. par heure.
Le moteur se trouvait pourtant, dans ce dernier cas, dans des conditions excellentes de fonctionnement.
La conclusion à tirer est que les rampes du Saint-Gothard atteignent au moins 15 % et que ces 15 % sont de beaucoup dépassés en certains endroits.
Nous avons franchi l’altitude de 2114 mètres, qui est celle du col.
Les difficultés de la descente vont commencer.
Les freins, qui malheureusement ont des garnitures de cuir, sont brûlés au bout de quelques minutes.
Je remplace ces garnitures de cuir, mais je devrai désormais n’en faire usage que d’une façon très modérée.
J’essaye alors de tous les moyens pour modérer l’allure.
J’attache, au moyen d’un gros fil de fer, un tronc d’arbre que je laisse traîner derrière la voiturette.
Ce moyen n’est pas très efficace, parce que le fil de fer s’use rapidement en traînant sur le sol et se rompt.
Il faut avoir soin, à ce moment-là, d’arrêter vivement en employant les freins et de sauter de la voiture pour caler les roues. L’allure sans cela deviendrait vertigineuse.
Comme le vent souffle avec violence de la vallée du Tessin, je lève la capote pour que le vent en s’engouffrant dedans modère encore la vitesse de la voiture.
J’ai essayé également le frein à enroulement, au moyen d’une corde enroulée autour de l’arbre du différentiel et que mon compagnon de route tire par derrière en se laissant traîner. Mais le diamètre de l’arbre est trop faible pour produire un frottement suffisant.
Le chemin se contourne en des lacets invraisemblables. Nous marchons par saccades. Les lumières d’Airolo, le village au fond de la vallée, s’allument déjà et je désespère de l’atteindre.
J’ai recours enfin à l’antique procédé du sabot, que les voituriers emploient encore dans les montagnes. Je cale une des deux roues arrière en l’attachant au châssis; je la laisse traîner en la plaçant sur un patin en fer-blanc. Malheureusement je ne puis caler qu’une seule roue, pour ne pas immobiliser complètement mon véhicule.
Grâce à ce procédé,’ j’atteinds Airolo à la nuit. La descente a duré 8 heures.
Source:
I. Arraou, Ingénieur des Arts et Manufactures, 1901:
Le passage du Saint-Gothard en voiturette automobile.
In: Le Génie civil: Revue générale des industries françaises et étrangères. June 15, 1901, pages 111–113.
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